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Il n’avait pas de projet d’album solo jusqu’à nouvel ordre. Mais, à force d’écouter les reprises de ses poulains dans « The Voice », ça l’a démangé. Garou nous raconte comment le télé-crochet de TF1 (en direct ce soir à 20h50) l’a pris par surprise, jusqu’à lui offrir une nouvelle opportunité professionnelle.



Vous aviez des réserves en signant pour l’émission ?
Garou. Jusqu’à la veille des auditions, je me demandais si on allait avoir de vraies voix. En France, on demande souvent aux chanteurs de « déchanter ». (Rires.) Il y a une vraie timidité par rapport à ça. Ce que l’on a découvert en démarrant l’émission m’a complètement bluffé. Ça révèle un besoin à combler et ça peut changer l’écoute des gens.

Au-delà du cadre de l’émission ?
Oui, transformer le paysage artistique tout entier! Que, tout simplement, le public français se mette à apprécier davantage les grandes voix et les grandes chansons à mélodie. Quand je suis arrivé à Paris en 1998, on me disait tout le temps : « Alors, Garou, vous faites partie de la vague des chanteurs à voix… » L’expression m’a toujours fait rire. Du coup, je répondais : « Pourquoi, vous avez des chanteurs sans voix, vous ? » (Rires.)

Vous venez de signer pour un album avec Universal, « The Voice » a aidé ?
Ça a provoqué les choses, oui. C’est en croisant Pascal Nègre (NDLR : patron de la maison de disques) dans ma loge que les discussions ont débuté. J’ai commencé à travailler avant même de signer, avec les mecs de Plan B (NDLR : nouveau prodige soul d’outre-Manche). L’idée, c’est de faire des reprises rhythm’n’blues, mais avec modernité. Ça a toujours été ma came, quand je jouais dans les bars avec mon groupe The Untouchables, bien avant « Notre-Dame de Paris ». Et ça n’a rien à voir avec le R’n’B d’aujourd’hui. La stimulation de « The Voice » donne envie de s’y mettre. Quand on écoute toutes ces voix, ça crée une frustration et la frustration a créé l’urgence.

Comment vivez-vous votre rôle de coach ?
Etre décisionnaire est une position agréable… mais pas dans « The Voice »! J’appréhende chaque élimination. Et, du coup, j’ai parfois plus hâte d’entendre chanter les autres équipes !

Vous vous battez pour les choix de chansons ?
On est plutôt à court d’idées. Heureusement que la production en a pour nous! Moi, je trouverais pas mal que tout le monde chante la même chanson, mais ce serait chiant comme show (Rires.)

La cohésion entre les coachs a été très rapide…
On s’est tout de suite entraidés parce que le début du tournage était vraiment déstabilisant. Et quand on se retrouve dans les loges avec Louis Bertignac, Florent Pagny et Jenifer, on est comme quatre amis qui passent du bon temps ensemble. On met The Who à fond avec Louis et on gueule !

Et enregistrer une chanson tous les quatre, ça vous plairait ?
Je crois qu’on ne serait pas très difficiles à convaincre…

Le Parisien