Garou, le cambrioleur, vole le showGarou a volé le show à la salle Wilfrid-Pelletier samedi soir, et le gentleman a de nouveau séduit son public montréalais à qui il n’avait pas rendu visite depuis six ans.
Retrouvailles réussies pour la star, qui a performé plus souvent en Europe ces dernières années.
Garou, 38 ans, en possession de tous ses moyens, présente un show d’envergure internationale, habillé d’une mise en scène raffinée avec, de Nicolas Labbé, des éclairages et du visuel d’une grande beauté et efficacité.
Garou fait équipe avec ses musiciens et ses deux choristes, Nathalie Bonin, qui joue aussi du violon, et l’excellente Élizabeth Blouin-Brathwaite. Cette dernière offre une grande performance, très appréciée par le public, particulièrement lors de l’interprétation des chansons Gitan et Sous le vent de Garou.
Cette fille-là a du talent, on le sait, mais cette tournée avec Garou en fournit encore plus la preuve.
Les retrouvaillesTantôt crooner, tantôt rocker, mais surtout performer Garou a ainsi renoué avec son public québécois avec énergie et tendresse.
Au Québec, Garou nous avait habitués à des shows plus rock au Centre Bell. Or, cette fois-ci, son spectacle Gentleman cambrioleur l’amène à la Place des Arts. Il revisite des classiques de la chanson française et anglaise, de même que ses plus grands succès, dans un décor très chic, très classe, digne d’un vrai gentleman.
Il lui a donc fallu, comme il l’a dit, «décoincer un peu le public montréalais».
Un public de tout âge, d’ailleurs.
Si, au début, on sentait une petite gêne de ses fans envers celui qu’ils retrouvaient, Garou, la star, le gentleman cambrioleur, a vite refait leur conquête.
Il nous confiait récemment que «ce spectacle montre toutes les facettes de l’artiste que je suis. L’album Gentleman cambrioleur n’était que la carte d’invitation.»
À la découverte de l’artisteEt il dit vrai. Ses fans ont pu applaudir le musicien, le pianiste, dans une excellente interprétation des chansons L’Aveu et Que l’amour est violent, et le comédien – son numéro d’Elvis Presley a fait lever la foule. Seul sur scène pour ce numéro, il crée alors une belle complicité avec les spectateurs.
Garou s’amuse sur scène et on sent toute son expérience dans ce spectacle. Entre une chanson de U2 et Belle, entre Aimer d’amour et Stand up, Garou montre son amour de la musique et, surtout, le partage avec bonheur. Samedi soir, il était aussi en voix.
Ce spectacle montre toutes ses forces et il a su s’entourer d’une équipe solide de musiciens et de choristes.
De retour chez lui sur scèneIl faut saluer le travail des metteurs en scène de ce spectacle, dont les expérimentés Denis Bouchard et Geneviève Dorion-Coupal.
Six ans plus tard, le gentleman cambrioleur a donc repris possession de ses biens, de son Québec sur scène, et ce, de belle façon.
Il estime que ce spectacle-concept marque une étape importante de sa carrière. On comprend maintenant ce qu’il veut dire.
Un spectacle très exportable et qui saura sûrement plaire à ses fans européens.
D’ailleurs, samedi soir, il a eu une pensée pour le peuple polonais, en deuil de ses dirigeants tués dans un tragique accident d’avion, à qui il a dédié son interprétation de New Year’s Day de U2.
Certains pourront dire qu’ils auraient préféré ne retrouver que le rockeur. Mais Garou avait le goût de grandes retrouvailles avec son public québécois. Ses fans ont donc eu droit au gentleman rockeur et cambrioleur qui a su à nouveau voler leur coeur et le show.
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Garou sera, entre autres, à Québec les 15 et 16 avril, et à l’Olympia, à Paris, en mai prochain. On ne peut passer sous silence le travail des musiciens Fred Beauséjour, Kaven Girouard, Dany Roy, Nino Carlo Fabi, Samuel Joly